ABBAYE DE MAUBUISSON, Grange dîmière

LÉGENDES

SAMEDI 25 MAI 2024 - 20H

Xavier Phillips, violoncelle
Jean-Frédéric Neuburger, piano

Une aventure musicale où s’entrecroisent trois récits littéraires : les inquiétants Contes fantastiques du grand écrivain E.T.A. Hoffmann, mis en musique par Juliette Dillon, la recherche du « divin Idéal » de la compositrice Juliette Folville, et une histoire d’amour mythique – celle de Titus et Bérénice, magnifiée par Rita Strohl.

Née en 1823, morte à l’âge de trente ans à peine, la pianiste et compositrice Juliette Dillon avait tout pour défrayer la chronique : improvisatrice de génie, elle pouvait tenir son public en haleine pendant deux heures en imaginant des fantaisies sur des thèmes musicaux et littéraires ; véritable personnage de théâtre, elle se produisait en public vêtue d’une ample robe noire et les cheveux coupés courts ; critique musicale, elle fonda son propre journal pour défendre la « bonne musique ». Son chef-d’œuvre, les Contes fantastiques d’Hoffmann, qui dure près de deux heures et exige de l’interprète une virtuosité exceptionnelle, dépeint en musique les aventures des personnages fantasques d’E.T.A. Hoffmann, du sorcier Coppelius aux maîtres chanteurs de Nuremberg. Autre monument littéraire, la mythique histoire d’amour de Titus et Bérénice a inspiré à l’inclassable Rita Strohl une monumentale Sonate pour violoncelle et piano. Enfin, en exergue de son Poème pour violoncelle et piano, la compositrice belge Juliette Folville, férue des textes de Paul Collin ou de Victor Hugo, réunit art musical et littéraire en une seule et même quête d’absolu : « Te connaître enfin, te contempler dans l’éternelle lumière, Beauté infinie, divin Idéal ! »

PROGRAMME

LÉGENDES

JULIETTE DILLON (1823 – 1854)
Contes fantastiques de Hoffmann (extraits)
pour piano

JULIETTE FOLVILLE (1870 – 1946)
Poème
pour violoncelle et piano

RITA STROHL (1865 – 1941)
Sonate dramatique « Titus et Bérénice »
pour violoncelle et piano

DISTRIBUTION

XAVIER PHILLIPS, violoncelle

JEAN-FRÉDÉRIC NEUBURGER, piano

Diglee

XAVIER PHILLIPS

Très tôt, Xavier Phillips fréquente l’école de l’exigence et de la bienveillance auprès de Jacqueline Heuclin, qui fut l’assistante de Maurice Gendron, puis de Philippe Muller au Conservatoire de Paris, enfin après une moisson de Prix de concours internationaux, celle de la générosité auprès de son idole qui deviendra son maître pendant dix-sept ans, Mstislav Rostropovitch. De lui il tient son credo : « on donne quelque chose en tant qu’artiste par ce que l’on fait, avec humilité, non pas en mettant en avant son égo ». Il sait l’immensité de ce qu’il lui doit : son inestimable enseignement, des concerts sous sa direction avec les plus prestigieux orchestres américains après ses débuts avec l’Orchestre de Paris, et cette passion de la transmission, son impérieuse nécessité. Jouer en trio ou quatuor constitués suppose un engagement au long cours, et pour certains l’exclusivité absolue. Xavier Phillips a choisi de vivre la musique par le fil de nouvelles rencontres, au gré d’affinités, d’envies partagées avec ce pianiste et tant d’autres musiciens dont Tedi Papavrami, Anne Gastinel, Cédric Tiberghien…et bien sûr avec son frère Jean-Marc Phillips-Varjabédian. Tous deux gravent au disque Kodaly, Ravel, et font parler ensemble leurs racines arméniennes avec Khatchaturian, Babadjanian, Komitas… La découverte, la nouveauté font palpiter son cœur de musicien tout autant que les œuvres de Beethoven, Brahms, Offenbach ou Fauré, rejointes désormais par celles de Jaëll et Sohy. Dans les pas de Rostropovitch, il se passionne pour Prokofiev, Chostakovitch, Dutilleux, Britten et leurs pièces concertantes. Lorsque « son » Matteo Gofriller de 1710 et lui prennent place devant l’essaim de l’orchestre, commence une aventure électrisante.

Sophie Daull

JEAN-FRÉDÉRIC NEUBURGER

Né en 1986 à Paris, Jean-Frédéric Neuburger s’impose rapidement comme un des plus brillants musiciens de sa génération. Enfant, il étudie en parallèle l’orgue, le piano et la composition avant d’intégrer à treize ans le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris d’où il ressortira muni de cinq premiers prix. Finaliste remarqué au Concours International Long-Thibaud en 2004, il débute alors une importante carrière de pianiste, caractérisée par la variété extrême de son répertoire, de Bach aux compositeurs du XXIe siècle. Il a alors l’occasion de se produire avec les orchestres les plus prestigieux. Il collabore avec des chefs distingués comme notamment Lorin Maazel, Michael Tilson Thomas, Jonathan Nott, Osmo Vänskä, ou Pierre Boulez avec qui il travaille sa Deuxième Sonate pour piano. Ses oeuvres pour piano et de musique de chambre sont créées et programmées dans de nombreux festivals : Klavier-Festival Ruhr, Festival des Serres d’Auteuil, Festival Messiaen de la Meije, au Festival de La Roque d’Anthéron, ainsi qu’au Musikverein de Vienne, à l’Auditorium du Louvre et à Radio France, parfois par le compositeur lui-même et par des interprètes de talent tels que les violoncellistes Tatjana Vassiljeva et François Salque, le pianiste Bertrand Chamayou, les percussionnistes Daniel Ciampolini et Emmanuel Curt. Ses enregistrements sont parus en majeure partie chez Mirare, et ses premières partitions sont éditées aux Editions Durand (Universal Music Publishing).

Adresse : Abbaye de Maubuisson, site d’art contemporain du Département du Val d’Oise
Avenue Richard de Tour – 95310 Saint-Ouen L’Aumône

VENIR EN VOITURE DEPUIS PARIS

Autoroute A15, direction Cergy-Pontoise, sortie Saint-Ouen l’Aumône centre, suivre panneaux abbaye de Maubuisson, grange (parking gratuit).

VENIR EN TRANSPORTS EN COMMUN

L’Abbaye de Maubuisson est aisément accessible en transports en commun depuis Paris.

Depuis la Gare du Nord, prendre la ligne H (voies 30 à 36) direction Pontoise. Le trajet dure environ 45 minutes. Descendre à l’arrêt Saint-Ouen l’Aumône.

Vous pouvez aussi prendre le RER C direction Pontoise. Le trajet dure environ 1h. Descendre à l’arrêt Saint-Ouen-l’Aumône.

Depuis la gare de Saint-Ouen-l’Aumône, il reste ensuite 10 minutes de marche par la rue Guy-Sourcis jusqu’à l’Abbaye. Si vous ne pouvez pas marcher et avez donc besoin d’être véhiculé depuis la gare, écrivez-nous à festival@elleswomencomposers.com ou appelez-nous au 07 53 85 44 58 !

En bus : depuis Cergy-Pontoise, prendre les bus 56, 57, 58 ou 34 sud > arrêt mairie de Saint-Ouen-l’Aumône puis marcher 10 mn à pied en suivant la rue Guy-Sourcis.

 

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JULIETTE DILLON ?

Juliette Dillon

Juliette Dillon (1823 – 1854)

Contes fantastiques de Hoffmann : VI. Les maîtres chanteurs

Jean-Frédéric Neuburger, piano