DOMAINE DE VILLARCEAUX
AU FIL DE L'EAUSAMEDI 8 JUILLET - 18H30
Fiona McGown, mezzo-soprano
Raphaëlle Moreau, violon
Alexandre Pascal, violon
Violaine Despeyroux, alto
Héloïse Luzzati, violoncelle
David Kadouch, piano
François Lambret, piano
De la bruine aux vastes étendues marines, l’eau, à l’honneur de ce deuxième concert du week-end “Les quatre éléments”, est telle une créature polymorphe qui jouerait à surprendre qui veut la saisir. L’eau du fleuve comme celle de la mer est une puissance imprévisible, dont on craint les moindres remous : la Volga du Quintette de Maria Bach semble tout emporter sur son passage, la mer du “Before the Squall” (“avant la bourrasque”) d’Ethel Smyth laisse poindre une angoisse sourde… L’eau de la source ou celle de la rivière est la demeure mystérieuse de créatures légendaires, d’Ondine (Hedwige Chrétien) à Narcisse – qui inspira le Miroir d’eau de Jeanne Leleu. Source de fascination plus que d’inquiétude, la mer et sa beauté inspirent chez Hedwige Chrétien une extase similaire à celle provoquée par le sentiment amoureux. Plus pragmatiques, Louise Filliaux-Tiger et Marie Jaëll expriment les nuances délicates, de la petite pluie fine à l’orage, de l’eau qui tombe du ciel selon les caprices du temps…
PROGRAMME
AU FIL DE L’EAU
MARIE JAËLL (1846-1925)
Les jours pluvieux
pour piano
Quelques gouttes de pluie
Vent et pluie
Petite pluie fine
L’orage ne vient pas
Ennuyeux comme la pluie
Morose
SIMONE BLANCHARD (1893- ?)
“La vague vient en bondissant”
pour voix et piano
HEDWIGE CHRÉTIEN (1859-1944)
“L’amoureuse des vagues”
Petits poèmes au bord de l’eau
“L’Ondine”
pour voix et piano
MARGUERITE CANAL (1890-1978)
“Chanson à l’aube”
“Les gondoles sont là”
“Sous l’vent du Nord”
pour voix et piano
LOUISE DIDIER
“La pluie”- pour voix et piano
CLÉMENCE DE GRANDVAL (1828-1907)
“La Sirène” – pour voix et piano
LOUISE FILLIAUX-TIGER (1848-1916)
“Pluie en mer” – pour voix et piano
INA BOYLE (1889-1967)
« Still Falls the Rain »
pour voix et quatuor à cordes
MARIA BACH (1889 – 1967)
Wolgaquintett
pour quatuor à cordes et piano
Ruhig Bewegt
Variationen Über Das Wolgalied
Finale, Laufen Lassen
DISTRIBUTION
FIONA MCGOWN, mezzo-soprano
RAPHAËLLE MOREAU, violon
ALEXANDRE PASCAL, violon
VIOLAINE DESPEYROUX, alto
HÉLOÏSE LUZZATI, violoncelle
DAVID KADOUCH, piano
FRANCOIS LAMBRET, piano
FIONA MCGOWN
La mezzo-soprano française Fiona McGown commence le chant à l’âge de 12 ans au sein du Chœur d’enfants de l’Opéra de Paris. Elle suit une formation à la Maîtrise de Radio France et obtient une licence de Lettres et Arts à Paris VII. Elle est diplômée de l’École de musique de Leipzig et du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. À l’opéra, elle interprète les rôles de Dorabella dans Cosi fan Tutte et Cherubino dans Les Noces de Figaro de Mozart, Thétis et Victoire dans La finta pazza de Sacrati, Flerida dans Erismena de Cavalli, Cybèle dans Atys de Lully et Orphée dans Orphée et Eurydice de Gluck.
On peut aussi l’entendre dans Le Nain de Zemlinsky, Pierrot Lunaire de Schoenberg, Pulcinella de Stravinski ou lors d’un concert en hommage à Leonard Bernstein avec l’Orchestre de Paris. Elle se produit sur de nombreuses scènes lyriques en France – Philharmonie de Paris, Théâtre des Champs-Élysées, Théâtre de l’Athénée, Auditorium du Musée du Louvre, Opéra-Comique, Opéra Royal de Versailles… – et à l’étranger – Victoria Hall de Genève, Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg, Palazzetto Bru Zane de Venise, en Inde.… Elle chante sous la direction de Leonardo García Alarcón et collabore avec les metteurs en scène Jean-Yves Ruf, Jean Bellorini, Katie Mitchell et Romeo Castellucci (Requiem de Mozart au Festival d’Aix-en-Provence, 2019). Elle se produit régulièrement en duo avec la pianiste Célia Oneto Bensaid et est invitée à se produire dans de nombreux festivals de musique de chambre. Dédicataire et créatrice de plusieurs pièces de la compositrice Camille Pépin, elle chante Chamber Music dans son premier disque salué par la critique (fff Télérama, Choc de l’année du magazine Classica, Choix de France Musique).
RAPHAËLLE MOREAU
Nommée dans la catégorie Révélations aux Victoires de la Musique classique en 2020, elle a remporté le Premier Grand Prix du XVIe Concours Postacchini et est lauréate des fondations Nicati-de-Luze, l’Or du Rhin et Banque Populaire, ainsi que de la Fondation Marcel Bleuestein-Blanchet pour la Vocation. Après avoir étudié avec Rodica Bogdanas et Suzanne Gessner, elle est admise à l’unanimité au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. En 2018, elle obtient un Master Soliste dans la classe de Renaud Capuçon en Suisse. Nommée violon solo du Gustav Mahler Jugendorchester à l’âge de vingt-et-un ans, elle collabore avec Herbert Blomstedt, Jonathan Nott, Vladimir Jurowski et Lorenzo Viotti et se produit notamment au Musikverein de Vienne, au Konzerthaus de Berlin, au Semperoper de Dresde, au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Elbphilharmonie de Hambourg et à la Felsenreitschule de Salzbourg. Par ailleurs en tant que soliste, on l’a retrouvée accompagnée de nombreux orchestres dont l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine, l’Orchestre National de Bordeaux, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, l’Orchestre National de Metz, l’Orchestre de Pau-Pays de Béarn et l’Orchestre de Chambre de Géorgie sous la baguette entre autres de Myung-Whun Chung, Renaud Capuçon, Marzena Diakun, Bastien Still et Simone Young. Raphaëlle défend un large répertoire, de grands classiques aux compositrices oubliées en passant par des compositeurs contemporains. Elle a notamment créé des oeuvres de de Camille Pépin, Clara Olivares, Thierry Hersant et Grégoire Rolland. Elle joue un violon Carlo Tononi de Bologne généreusement prêté par Michael Guttman.
ALEXANDRE PASCAL
Né à Paris et issu d’une famille de musiciens, le jeune violoniste Alexandre Pascal a étudié le violon auprès de Suzanne Gessner au CRR de Paris puis auprès d’Olivier Charlier au CNSMDP où il obtient brillamment son master à l’unanimité du Jury.Alexandre Pascal a une intense activité de soliste et de musique de chambre. On a pu l’entendre dans de prestigieux festivals internationaux tels que le « Festival Berlioz » à la Côte Saint-André, à « Musique à l’Emperi », à Schiermonnikoog aux Pays-Bas, à Saint-Yrieix, aux « Flâneries de Reims », au Festival de La Prée, de L’Epau, au Festival de Cordes-sur-ciel, au Festival « tons voisins » à Albi, au« Tanglewood Music Festival » aux Etats-Unis, et également dans des salles prestigieuses comme la salle Gaveau à Paris, le théâtre des Champs-Elysées, accompagné par l’Orchestre de chambre de Paris, le Victoria hall à Genève, le Grand théâtre d’Aix en Provence, la Seine Musicale à Paris, les Nouveaux Siècles à Lille, NCPA à Mumbai et la Philharmonie de Paris.Il y partage la scène avec de prestigieux solistes comme Daishin Kashimoto, Eric Le sage, Emmanuel Pahud, Paul Meyer, Zvi Plesser, Romain Descharmes, Hortense Cartier-Bresson, Pierre Fouchenneret, Marie Chilemme, Lise Berthaud, Lorenzo Gatto, Victor Julien-Laferrière, mais aussi bien évidemment Aurélien Pascal, Denis Pascal et Marie-Paule Milone. Alexandre est diplômé d’une licence de musicologie et a étudié la direction d’orchestre au CNSMDP. Il participe également à l’académie Seiji Ozawa depuis plusieurs années. Nommé révélation classique de l’Adami 2018, Alexandre joue un sur violon Jean- Baptiste Vuillaume de 1852.
VIOLAINE DESPEYROUX
« Je considère la musique comme un voyage, un instant de suspension qui diffère à chaque interprétation. Ainsi, le public sera entraîné, sans détour, dans une histoire que nous dessinerons ensemble. »
Cette conception de l’interprétation musicale comme un partage singulier et immergeant fonde la pratique artistique de Violaine Despeyroux. Formée notamment au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, à la Hochschule de Munich et à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, elle se distingue en scène par sa personnalité et son énergie, à la fois précises et électrisantes.
Violaine Despeyroux a obtenu le 1er prix à l’unanimité du Concours National des Jeunes Altistes, le 2ème prix et le prix de la meilleure interprétation de l’œuvre de Bach au Concours International d’alto Cecil Aronowitz, à Birmingham.
Artiste aux multiples facettes, elle est aussi à l’aise en musique de chambre ou dans l’orchestre qu’en tant que soliste. On a pu l’entendre en France, en Italie ou en Belgique, notamment sous la baguette de Vahan Mardirossian ou de Ian Fountain. Elle se produit au Victoria Hall de Genève, au Seiji Ozawa Hall à Tanglewood (Etats-Unis), au Théâtre des Champs-Elysées à Paris, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles ou au Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence – aux côtés de partenaires de renoms comme Renaud Capuçon, Gary Hoffman, Claire Désert, Suyoen Kim, Alexandra Soumm, ou les Smoking Josephine Ensemble. Elle est invitée dans de prestigieux festivals comme le Festival de Pâques, le Festival Radio France in Montpellier ou les Folles journées de Nantes, et joue régulièrement au sein de l’orchestre de l’Opéra national de Paris, l’Orchestre de Paris, la WDR de Cologne ou le Kölner Kammerorchester. En 2022/2023, elle fait ses débuts en Belgique avec Renaud Capuçon dans la Symphonie Concertante de Mozart.
HÉLOÏSE LUZZATI
Personnalité engagée, Héloïse Luzzati s’investit depuis plusieurs années dans la découverte et la reconnaissance du matrimoine musical.
C’est en 2020 qu’elle fonde Elles women composers. Le projet s’appuie sur la recherche de manuscrits et partitions qui font l’objet de séances de lectures quotidiennes. Elle est également la fondatrice du Festival Un Temps pour Elles et de La Boîte à Pépites pour laquelle elle travaille en étroite collaboration avec la dessinatrice Lorène Gaydon, le réalisateur Alexis Lardilleux et l’ingénieure du son Mireille Faure. Elle est, par ailleurs, l’autrice de la majeure partie documentaires produit pour la Boîte à Pépites.
Avec Elles Women Composers, Héloïse Luzzati collabore avec de nombreuses structures culturelles tel que L’Orchestre National Avignon Provence, l’Orchestre National d’Île-de-France, l’Abbaye de Royaumont, l’Abbaye de Maubuisson ou le Palazzeto BruZane et espère ainsi diffuser le plus largement possible les travaux de recherche et de lectures du collectif.
Passionnée de musique de chambre, Héloïse Luzzati est diplômée du CNSMDP dans la classe de Roland Pidoux et Xavier Phillips . Au cours de ses études, elle bénéficie également des conseils de Philippe Muller, Marc Coppey, Hatto Beyerle, Alain Planès ou des membres du Quatuor Ysaÿe. Elle se produit aux côtés d’interprètes tels que Xavier Phillips, Célia Oneto Bensaid, Dana Ciocarlie, Marie-Josèphe Jude, Léa Hennino, Alexandre Pascal…
DAVID KADOUCH
Né en 1985, David Kadouch se forme auprès de Odile Poisson au C.N.R. de Nice, de Jacques Rouvier au CNSM de Paris, de Dmitri Bashkirov à l’Ecole Reina Sofia de Madrid et se perfectionne auprès de Murray Perahia, Maurizio Pollini, Maria-Joao Pires, Daniel Barenboim, Vitaly Margulis, Itzhak Perlman, Elisso Virsaladze et Emanuel Krasovsly. A 13 ans, il joue au Metropolitan Hall de New York, à 14 ans au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, en 2005, il est l’invité des Académies de Salzburg et de Verbier (Prix d’Honneur en 2009), puis finaliste du «Leeds International Piano Competition » en 2009. Depuis 2007, il est lauréat de l’ADAMI, de la Fondation Natixis Banques Populaires et également « Révélation Jeune Talent » des Victoires de la Musique 2010 puis « Young Artist of the Year » aux Classical Music Awards 2011. David Kadouch est invité dans de nombreux festivals et se produit régulièrement en musique de chambre avec ses partenaires Renaud et Gautier Capuçon, Edgar Moreau, Nikolaj Znaider, Antoine Tamestit, Frans Helmerson, Victor Julien-Laferrière, Yuri Revich, Sol Gabetta, Patricia Kopatchinskaja, Michel Dalberto, ainsi que les Quatuors Ebène, Modigliani, Quiroga et Ardeo. Il est également l’invité soliste des plus prestigieux orchestres internationaux. David donne de nombreux récitals solo et en duo avec Edgar Moreau en Europe et ailleurs. Parmi ses enregistrements marquants, son disque « Révolution » (Beethoven, Chopin, Liszt, Debussy, Janacek, Dussek, Rzewski), est primé Choc Classica de l’année 2019 et largement salué par la critique. En 2022, il enregistre un disque consacré aux compositrices de l’époque du roman de Flaubert « Mme Bovary » pour le label Mirare.
FRANCOIS LAMBRET
Pianiste éclectique, chambriste passionné, pédagogue, et accompagnateur recherché des plus grandes voix, François Lambret a étudié au Conservatoire National de Paris (CNSMDP) ainsi qu’à l’Université des Arts de Berlin (UdK), où il a obtenu un Diplôme d’artiste, des prix de piano et musique de chambre à l’unanimité. Élève de Jean-François Heisser, Pierre-Laurent Aimard, Christian Ivaldi et Fabio Bidini, François Lambret n’a eu de cesse d’enrichir sa recherche musicale aux côtés des plus grands interprètes. Il bénéficie du soutien des membres des quatuors à cordes les plus prestigieux (Berg, Ysaÿe, Artemis). Titulaire, en solo ou avec ses divers ensembles, du 1er prix du concours de Trondheim, du prix du public à Melbourne, et lauréat du Dorothy MacKenzie Award à New York, sa carrière de pianiste l’amène à faire de nombreuses tournées, en tant que soliste ou au sein du trio Paul Klee, et lui permet de nourrir de nombreux projets parallèles, aux côtés de chanteurs, danseurs, et compositeurs électroacoustiques. Ses concerts, ces dernières années, ont pu lui permettre de se produire au sein des plus grandes salles en Europe (Philharmonie Berlin, Salle Pleyel, Cité de la Musique), Amérique (Teatro Colón) et Asie (Topan Hall). Son enregistrement des œuvres pour harmonium et piano d’Alexandre Guilmant a été loué par la critique (Diapason). François Lambret s’est récemment produit avec des artistes aussi divers que les instrumentistes Bertrand Chamayou, Francesco Tristano, Renaud et Gautier Capuçon, Nicholas Angelich, Camille Thomas et Rosanne Philippens. Pour Deutsche Grammophon, il accompagne Elīna Garanča, Benjamin Bernheim et Julie Fuchs. Il collabore également à plusieurs reprises avec les danseurs étoiles de l’Opéra de Paris (Dorothée Gilbert, Karl Paquette, Ludmila Pagliero et Laura Hecquet).
DOMAINE DE VILLARCEAUX
Adresse : Domaine régional de Villarceaux, 95710 Chaussy
EN VOITURE DEPUIS PARIS
PAR L’AUTOROUTE A15
Par l’A15 puis la N14, suivre la direction de Magny-en-Vexin, sortir à Vernon / Hodent. Continuer sur la D86, direction Chaussy.
PAR L’AUTOROUTE 13 OU A14
Par l’A14 ou l’A13 : sortir à Mantes Est (sortie n°11) et suivre la direction de Beauvais.
CONNAISSEZ-VOUS MARIE JAËLL ?
Marie Jaëll (1846 – 1925)
Andante
Léa Hennino, alto
Héloïse Luzzati, violoncelle
Célia Oneto Bensaid, piano
Alexandre Pascal, violon